A propos d’un crime horrible
Par cet article, je voudrais répondre à la vidéo de Pierre-Yves Rougeyron sur le triste cas de l’abominable assassinat de la petite Lola…
En effet, si je ne peux qu’adhérer à beaucoup de ce que P.-Y. Rougeyron expose, je pense que pour une fois son raisonnement est un peu trop simplificateur.
Tâchons donc de prendre les choses dans l’ordre :
D’abord le problème des O.Q.T.F. non exécutées… Il existe de ce point de vue un réel problème qui tient autant au refus d’une certaine partie de la magistrature française et des autorités de faire la différence entre une expulsion uniquement motivée par des raisons administratives (comme on a pu le voir pour des étudiants et des lycéens étrangers en cours d’études et ne faisant l’objet d’aucune procédure pénale à leur encontre) et des expulsions visant des truands notoires condamnés ou des individus se livrant à une propagande favorable au terrorisme. Cet amalgame a favorisé dans une partie de l’opinion sous de faux prétextes humanitaires le soutien à un refus de ces procédures. De ce point de vue, le Cercle partage l’analyse de P.-Y. Rougeyron sur la nécessité de rendre exécutoires les mesures d’expulsion à la seule réserve qu’un ou plusieurs textes de loi encadrent ces dernières dans leur champ d’application tout en facilitant leur exécution immédiate.
Cela posé, et quoi que la probable «chef» de la bande responsable de l’innommable crime contre la petite Lola ait été sous le coup d’une O.Q.T.F. non exécutée, la liaison entre l’origine algérienne de celle-ci et ses actes est pour le moins sujet à caution… P.-Y.R. énumère suffisamment de noms d’apologistes de la pédophilie dont la nationalité française ne fait aucun doute pour comprendre que ce genre d’abomination est malheureusement possible de la part de personnes dites «françaises de souche» et que la petite bande d’inhumains ayant commis cette abomination n’est certainement pas la seule dans notre pays à pouvoir se rendre coupable d’un tel acte.
P.-Y.R. pose le problème de la répression de ce genre d’acte… et ce faisant celui de la peine de mort. Privilège de l’âge (si tant est que l’âge soit un privilège) j’ai été témoin des efforts couronnés de succès du très mitterrandien Badinter pour l’abolir. Abolition à laquelle je me suis toujours opposé… Mais pas avec les arguments de ceux qui combattaient son retrait du code pénal. En effet, si je comprends et partage l’émotion que suscite un crime particulièrement horrible et odieux, qui plus est quand la victime est un enfant, je considère que ce n’est pas l’horreur du crime mais ses motifs qui font de la peine de mort une arme efficace – c’est-à-dire de nature à dissuader les imitateurs éventuels du ou des coupables de passer à l’acte. C’est en réalité dans les cas de crimes crapuleux, ayant fait l’objet d’un froid calcul de risque par leurs auteurs que la dite peine à une chance réelle d’être exemplaire… Elle ne le sera jamais vis à vis de personnes dérangées. Or le fait que de son propre aveu la présumée coupable du meurtre de Lola ait – je cite – ressenti un orgasme en commettant son crime prouve que nous sommes en face d’une personne sérieusement atteinte sur le plan psychiatrique. Ce qui n’est pas sans introduire la question de savoir si un malade mental doit pouvoir être considéré comme accessible à la sanction pénale, une pratique hors des principes généraux du droit français et ouvrant une très dangereuse brèche vers une pente glissante.
Il ne faut pas non plus oublier que l’abrogation de l’article 1er du Code Pénal s’est aussi appuyée sur des condamnations douteuses par l’absence de preuve matérielle de culpabilité non suivies de la grâce présidentielle de Giscard d’Estaing. Objectivement, ce qui était réellement à mettre en cause n’était pas, comme fort malhonnêtement exploitée par les partisans de son abolition, la peine de mort en soi, mais une procédure pénale obsolète (qui, comble de déraison d’État est encore celle en vigueur dans les cours d’assises !) qui ne s’appuie que sur la règle de «l’intime conviction du jury» sans que l’accusation soit tenue de présenter une preuve matérielle de la culpabilité de l’accusé. On permet ainsi aujourd’hui des condamnations tout aussi douteuses à de longues peines de prison sur la seule conviction du jury, chose uniquement tempérée par une possibilité d’appel qui n’existait pas auparavant. Cela induit par ailleurs un certain encouragement à des enquêtes bâclées et à une introduction insuffisante de la police scientifique. Dans le même temps, on continue en France à conférer à un magistrat unique – le juge d’instruction – à peine tempéré désormais par le juge des libertés – un pouvoir quasi-discrétionnaire et à le supposer capable d’instruire sereinement à charge et à décharge. Ce qui est une illusion ! Et ce dans le cadre d’une pénurie générale de magistrats moins nombreux aujourd’hui par cent habitants que sous… Louis-Philippe !!!
Du côté de la psychiatrie, le constat est au moins aussi déplorable… Si comme le grand psychiatre français Lucien Bonnafé que j’ai eu l’honneur de connaître comme ami de ma famille, on pouvait dans les années 50-60 considérer la psychiatrie asilaire comme trop systématique et de ce fait inefficace. C’est cette psychiatrie asilaire que condamnait Lucien Bonnafé, vrai communiste, mais ce dernier n’a jamais prétendu, comme ses collègues gauchistes, que cette pratique asilaire devait entièrement disparaître et qu’on devait laisser «vaguer» des individus dangereux pour eux-mêmes et pour les autres dans la société. Dans un article paru en son temps dans le journal «L’Humanité» il en dénonçait d’ailleurs le massacre par un gouvernement «de droite» s’appuyant sur les thèses gauchistes pour faire des économie en matière d’hygiène mentale et de santé publique psychiatrique… Ce qui nous amène à constater que le véritable problème des malades mentaux dangereux ne fait plus aujourd’hui l’objet d’aucune solution protectrice de la société, protection qui doit passer avant l’intérêt des patients de ce genre, d’autant plus que la psychiatrie actuelle ne peut garantir à cent pour cent une guérison la plupart du temps illusoire et que la remise en liberté des patients de ce genre n’est en réalité justifiée que par le coût de leur hospitalisation et le manque de place dans les établissements asilaires le tout couronné par l’absence totale de structure de force pour retenir les plus dangereux !
Se pose alors la question que semble à mon avis un peu trop vite trancher P.-Y. R. : faut-il dans une société scientifiquement évoluée mettre à mort des malades mentaux ou consentir à les enfermer à vie dans des structures adaptées en y mettant les crédits nécessaires ?
En ce qui concerne la propagande pédophile et la pédocriminalité, il conviendrait de rappeler l’étroite liaison qui existe entre la tolérance dont bénéficie – outre et contre l’avis de la majorité de la population – tant cette propagande que les faits criminels qui s’y attachent : d’abord parce que l’apologie de la pédophilie est à mettre en parallèle non avec la tolérance de l’homosexualité entre adultes consentants ou de la trans-sexualité mais le fait que ces deux comportements sexuels sont considérés par l’idéologie woke comme «normaux». En effet si des inadéquations aussi patentes entre la détermination anatomique des personnes et leur comportement sexuel ou (et) leur «dysphorie de genre» sont considérées comme normales alors que, par exemple, le moindre écart par rapport aux valeurs standards dans une analyse de sang est considéré à juste titre comme pathologique, la question de la notion même de normalité est posée !
Rappelons à ce propos que la notion d’anormalité, de pathologie, en matière médicale n’est porteuse d’aucun jugement de valeur sur la personne. C’est un constat, pas une condamnation !
Or si l’homosexualité, si la non-acceptation par un individu de ce qu’il est anatomiquement, ne sont pas des pathologies alors qu’est-ce qui permet de considérer la pédophilie comme une pathologie ? La seule différence notable étant la notion de consentement… Notion déjà largement battue en brèche quand on légalise et étend l’adoption et la P.M.A. (en attendant la G.P.A. ?) aux couples homosexuels. Où est en effet le consentement éclairé du fœtus ou du mineur adopté d’être élevé par un couple de deux personnes du même sexe ou, à tout le moins, la preuve de son innocuité pour l’enfant sur le plan tant psychologique que physique ?
En réalité l’antienne L.G.B.T. actuelle, soutenue par la gauche bobo comme par la droite macroniste et la majorité de la droite parlementaire, est la porte ouverte à la légalisation de la pédophilie et plus généralement de toutes les déviances sexuelles. Si l’homosexualité entre adultes consentants n’est pas un problème pour la société, pour autant qu’elle soit considérée comme un comportement anormal, car là le consentement est conscient et prouvé, l’implication de l’enfant – même en tant qu’adopté ou artificiellement procréé – est la porte ouverte à l’acceptation de toutes les autres pathologies sexuelles comme «normales» et pouvant faire l’objet d’une présomption de consentement y compris celui d’un mineur de moins de 15 ans. Déviances qui sont des monstruosités que la société a le droit de proscrire et de réprimer ! Il est plus que temps d’en finir avec le wokisme !
Pour ce qui est de la pédocriminalité, il suffit de voir de quel milieu sont originaires ses «clients» ! grands bourgeois blasés et décadents et politiciens à leur service, ces derniers parce que c’est un bon moyen de les «tenir» par le chantage et d’en faire de complètes marionnettes tandis que les vices des premiers sont protégés. A ce propos, si Lola a été victime d’un réseau en France, combien de gosses des pays en voie de développement le sont de la part des «élites» dévoyées des «1%» et de leurs valets dans le cadre d’un «tourisme sexuel» pédophile ?
En conclusion, les mesures nécessaires à ce que cela ne se reproduise plus et que les coupables soient mis définitivement hors d’état de nuire s’imposent… Mais je doute que la liaison de cette abominable affaire avec les très réels problèmes de l’assimilation des personnes d’origine immigrée et de l’application des O.Q.T.F. soit de nature à faire avancer les choses. En l’occurrence, la nationalité de la criminelle et le fait qu’elle ait été l’objet d’une O.Q.T.F. non exécutée me semble plus une incidente qu’un fait primordial. D’ailleurs, je trouve particulièrement ridicule le terme de «francocide» au même titre que celui de «féminicide» à moins de prouver sans l’ombre d’un doute que pour le premier le crime soit directement lié à la nationalité de la victime et dans le second à son sexe… Ce n’est pas parce qu’une personne de nationalité française est assassinée ou une personne de sexe féminin tuée que c’est un «francocide» ou un «féminicide» d’ailleurs quid du cas ou la victime est un sujet français de sexe féminin ?
F.P.W.
Post-Scriptum : Il y aurait aussi beaucoup à dire sur l’abandon d’une vraie proportionnalité des peines en fonction de la gravité réelle de l’infraction… Je pense avoir l’occasion d’y revenir.