Bush, Trotsky, deux doctrines, même combat
Deux individus et deux pensées qui d’apparence tout oppose, le premier est un révolutionnaire communiste russe frère d’arme de Lénine, l’autre est un néoconservateur anti-communiste étasunien très intégré dans "l’establishment". Mais pourtant à mieux y observer, il apparaît des points de convergence bel et bien existants entre leur deux doctrines.
Le point de convergence le plus flagrant est bien évidemment leur propension commune à l’expansion mondiale, le vocabulaire diffère mais le fond est le même. Là où les trotskistes parlent de foyers révolutionnaires, le foco, les néoconservateurs parlent de relais de la Démocratie. Les deux en arrivent donc à envahir les pays étranger sur le prétexte ou de la Révolution ou de la Démocratie, et les deux montrent une stratégie très similaire…
Ensuite, ce qui uni ces deux adversaires de façade est un profond nihilisme anti-national. Tout deux affirment que la table-rase est le seul et unique moyen d’advenir à leur paradis. Les trotskistes veulent imposer aux peuples une révolution communiste ex nihilo détruisant le rôle d’acteur du peuple à la détermination de son avenir, de même pour le néoconservateur avec la démocratie. Ces derniers ont fait preuve d’une grande capacité à la destruction de l’ouvrage du peuple d’Irak ; des « conservateurs » détruisant l’œuvre d’un peuple, cocasse.
Puis, la vue de l’état du trotskisme contemporain renseigne beaucoup, ou alors financé par le grand capital, ou alors compromis dans des luttes tierces abandonnant de facto la lutte de classe, ou s’enfonçant dans le sectarisme gauchiste improductif. Et de l’autre côté, les néoconservateurs n’ont matériellement produit que des hausses du cours du pétrole par la déstabilisation de régions entières sous le prétexte de la lutte anti-terroriste ou pour la démocratie, ne menant logiquement qu’au chaos.
Et enfin, ce qui montre une énième fois leurs liens profonds est tout d’abord la dynamique de pléthore de trotskistes à se recycler en défenseurs acharnés du libéralisme et de la Démocratie. En définitive nous pouvons constater que ces deux idéologies mènent toutes deux à la destruction des nations, la persistance du capital et le chaos, et cela malgré leur discours moraux et d’émancipation.