Pourquoi les vrais communistes sont-ils conservateurs ?

Pourquoi les vrais communistes sont-ils conservateurs ?

Par Loki (Infrared France)

Parce-que les vrais communistes et leurs sympathisants sont pour que l’histoire continue sa marche en avant et non pour la perpétuation du statu quo et, par conséquent, nous ce sur quoi on peut progresser à un moment donné et où il convient de laisser l’Histoire jouer son rôle sans faire acte de volontarisme, ce qui nous intéresse est le réel et non les fantasmes brumeux d’un idéalisme dogmatique.

Chez Infra-Rouge nous sommes proches de la définition de Michael Freeden : «le conservatisme croit seulement en un changement limité de ce qui est naturel ou organique». Pour les conservateurs, l'ordre social est indépendant de la volonté humaine. Ainsi, le conservatisme s'oppose fortement au libéralisme à partir de ce qu'est ou doit être le droit ; les droits sont acquis et protégés par les institutions établies, et donc, ne sont pas innés ou attachés à l'individu.

Bien que cette définition soit limitée parce-que elle ne prend pas en compte le clivage historique qu’est la lutte des classes et sert un statu-quo, elle est déjà plus pertinente que les délires gauchistes et post-modernes parce-que elle accepte l’existence d’une évolution naturelle de la société dans la composition du clivage gauche-droite. Cependant, en tant que communiste il convient pour nous dans la poursuite de l’Histoire d’en comprendre le rythme.

L’Histoire peut se comprendre dans le cas des luttes de classes comme une évolution des sociétés qui se transforment par des réformes  jusqu’au moment où une société n’est plus réformable et que la continuité historique exige une révolution parce que les fondements économiques et sociaux de la dite société sont incompatibles avec les changement nécessaires.

Aujourd’hui c’est au capitalisme, arrivé après un cycle de près de 300 ans au bout de sa capacité d’évolution, qui doit être renversé par une révolution. Face à lui, il y a et aura toujours une tendance révolutionnaire et une tendance réformiste. Cette dernière est maintenant vieille de 200 ans et est devenue totalement vassale et adepte du libéralisme voulu par le capital. les révolutionnaire depuis 1917 on permis un passage du capitalisme au socialisme. Cette expérience a malheureusement échoué entraînant un retours au capitalisme en Russie et la création d’un «capitalisme d’État en Chine. Cette situation a permis malgré les trahisons de plus en plus évidentes du réformisme et les délires gauchistes et post-modernes de retarder l’inévitable effondrement du capitalisme. Le capitalisme mondialiste qui règne en occident a créé un nouveau champs de confrontation en permettant à des pays émergents et aux deux grandes puissances non soumises à la loi des U.S.A. de contrer l’hégémonie de ces derniers en profitant des transferts d’outils de production et de savoir-faire  que les financiers ont souhaités et mis en place. Cette confrontation, dangereuse pour la paix mondiale, est aussi celle du capitalisme financier contre une forme antérieure de capitalisme : le capitalisme de production. C’est ainsi que Russie et Chine s’opposent désormais frontalement aux U.S.A. et leurs vassaux au grand dam  de nos libéraux «de droite» comme «de gauche». Cette situation a quelque peu rouvert la donne et démentit le mensonge occidental sur la «fin de l’Histoire» et le capitalisme indépassable qui nous est servi depuis la chute de l’U.R.S.S. Mais ne saurait nous faire oublier que «les mêmes causes produisant les mêmes effets» ceux qui aujourd’hui sont au stade du capitalisme de production évolueront inéluctablement vers la financiarisation.
Nous devons donc, nous, occidentaux, prendre conscience que la solution réelle et durable ne se trouve ni du côté du libéralisme de gauche, ni du côté du libéralisme de droite, tous le deux au service du capital mais dans la construction d’une société socialiste selon des modalités adaptées à chaque nation, ce qui n’est possible qu’en rompant avec les mirages sociétaux post-modernes qui éloignent les peuples d’un retour au vrai combats sociaux comme nous rompons avec l’illusion raciste de l’identitarisme.
C’est par l’alliance des renégats du libéralisme que ce sont les vrais communistes, les souverainistes, royalistes ou républicains, même si dans la forme ils paraissent incompatibles, parce que sur le fond il ne le sont plus que et que la victoire de l’intérêt général, du bien commun, redevient ainsi possible. Car, même si certains se pensent encore de droite, le capital les a abandonnés, il n’a plus besoin d’eux, il a ses pantins identitaires et libéraux pour le servir.

Le capitalisme néolibéral tue la morale traditionnelle, chez nous inspirée par les valeurs chrétiennes. Il tue les droits et les devoirs pour mettre les mœurs au service du marché, de l’égoïsme individuel pour, selon les canons de 68, «jouir sans entrave». les devoirs sont effacés sous couvert d’une égalité factice en dépit de l’équilibre naturelle et de l’équité. il tue les nations par une fusion artificielle des peuples soumis à l’impérialisme américain avec comme but l’aliénation de toutes les cultures nationales, fondues dans un mélange hétéroclite dépourvu de sens pour faire oublier nos racines, nous empêcher de savoir d’où nous venons et où nous allons. Le but du néolibéralisme c’est aliénation totale des pays et des masses. C’est le jeu du capitalisme de la séduction peu à peu remplacer par le capitalisme de pénurie face à des peuples de moins en moins armés pour s’y opposer. C’est le jeu des divisions artificielles entre des travailleurs ayant fondamentalement les mêmes intérêts. C’est au final la mise en place d’n fascisme global, seule solution pour le capital pour continuer d’exister.

Le capital n’a plus besoin de conservateurs et ce que les conservateurs recherchent se trouve en réalité dans le type de société que nous, vrais communistes, nous proposons : la morale, les droits et devoir, le respect des nations et de leurs cultures… Pour les en convaincre, nous devons ouvrir le dialogue et chercher à construire un front uni sur la base de notre intérêt commun à rétablir la continuité de l’Histoire.