Quand l’Occident imite l’U.R.S.S. en décadence

Quand l’Occident imite l’U.R.S.S. en décadence

Par Loki

L’Occident imite davantage chaque jour les défauts de l’U.R.S.S. entrée en décadence. Il les copie, sans que la majorité de ses habitants ne s’en aperçoive, et ressemble de plus en plus à la caricature de l’U.R.S.S. inventée par ses élites depuis sa création : monolithisme, suivisme, dogmatisme, et un isolationnisme dû au déclin de son impérialisme. Pour étayer mon hypothèse, je vais comparer notre bloc politique actuel à celui de l’URSS Brejnevienne.

Monolithisme

Le monolithisme se manifeste à plusieurs niveaux : politique, économique et géopolitique à travers différentes organisations à l’international et cela correspond bien à la théorie américaine de l’avènement d’un monde unipolaire.

Du temps de l’URSS ce monolithisme se manifestait au sein du pacte de Varsovie. Le gouvernement soviétique imposait son point de vue et suscitait ainsi un suivisme total au sein du bloc de l’Est, comme avec l’intervention en Tchécoslovaquie en 1968 ou à travers la «doctrine Brejnev» (1). Tout ce qui s’écartait de près ou de loin du système soviétique était soit réprimé, soit découragé par des menaces sous prétexte de maintenir la cohésion. Il faut aussi souligner qu’à partir de 1956, avec la création du C.A.E.M.(2) les pays socialistes devinrent de moins en moins indépendants économiquement.

Les États-Unis, à partir des années 1990, ont décidé de se poser en gendarmes du monde et unique défenseurs de la «démocratie» en cherchant à imposer partout le modèle néolibéral, conformément à leur narratif sur la prétendue «fin de l’histoire». Utilisant pour ce faire des manipulations successives pour justifier leur agenda impérialiste avec l’aide de l’OTAN comme au Moyen-Orient (Irak, Lybie, Syrie...), et, désormais, par des opérations de déstabilisation («révolutions» oranges comme en Ukraine avec le Maïdan, soutien à de pseudos minorités «opprimées» (partisans du Dalaï-Lama, Ouighours, en Chine et ailleurs), des sanctions économiques, des guerres par «proxis» interposés, essentiellement dirigé contre les pays opposés à leur vision d’un monde unipolaire sur lequel il régneraient sans partage. Par ailleurs, profitant de la chute du camp socialiste, ils se sont assurés d’une mainmise presque totale sur l’O.N.U. et les organismes les plus importants qui en dépendent (comme l’O.M.S. par exemple, via des fondations appartenant à des «stars» de leur «État profond»).

Sur le plan économique, des organisations comme le G7, le FMI et l’OMC travaillent pour les États-Unis pour maintenir le mondialisme et la financiarisation des pays inféodés. Les U.S.A. et son fidèle vassal, l’U.E., imposent des réformes économiques et politiques pour obtenir des prêts du FMI ou pour rejoindre l’U.E.. Parfois à travers des «révolutions» de couleur, telles que la Géorgie, l’Adjarie et l’Ukraine, ou en stigmatisant, comme l’U.R.S.S. au temps de la doctrine Brejnev, les dirigeants dissidents comme Viktor Orban en Hongrie ou Erdogan en Turquie.

Suivisme

Sur le plan politique, le lobby le plus influent de l’Occident, le World Economic Forum (W.E.F.), impose une ligne ultra-libérale et mondialiste à suivre aux gouvernements, peu importe qu’ils se prétendent de «gauche» ou de «droite». Il n’existe plus de réelle pluralité d’opinions et de projets comme ce fut autrefois le cas. C’est aussi une sorte de gouvernement par décret avec les scores E.S.G. par exemple.(3)

Sur le plan culturel et idéologique, cette absence de pluralité provient des grands médias – propriété des milliardaires mondialistes – qui ont rompu avec le vrai journalisme pour distiller de pure la propagande et faire de la publicité aux théories les plus abracadabrantes des post modernes qui les servent et prennent leurs sources d’information au sein d’agences de presse totalement inféodées, telles que l’Associated Press (ou l’A.F.P. en France). Tandis que le discours «idéologique» est calqué sur les délires des universités américaines.

Si le monolithisme en URSS se traduisait quasi ouvertement sous la forme du parti unique et du monopole du P.C.U.S. sur le pacte de Varsovie et du C.A.E.M., le monolithisme Occidental est beaucoup plus vicieux parce qu’il se cache sous couvert d’organisations supranationales réputées neutres.

De nos jours, il n’y a plus de réel débat et de réelles constructions idéologiques en Occident. Nous avons des politicards médiocres, carriéristes et opportunistes qui suivent en bons valets les politiques néolibérales imposées par leurs maîtres qu’ils se prétendent de gauche ou de droite. On répète les mêmes choses et on suit le narratif en vigueur. Les pseudos idéologues et les pseudos spécialistes sont téléguidés par les mêmes intérêts et les grands médias les répètent en boucle. Le système du bloc occidental est maintenant bien rodé. Les États-Unis, avec l’O.T.A.N., nous vendent une prétendue protection et soumettent les peuples de l’Europe à travers l’U.E.. Ils ont réussi via le FMI et l’OMC imposer le néolibéralisme. Le W.E.F. coordonne, tel un parti unique, les agendas de nos gouvernements, aux service des multinationales. Le prochain stade (déjà entamé de façon indirecte) consiste à soumettre totalement les individus à travers des mesures comme le «crédit carbone» et autres exigences «écologiques» pour «sauver la planète», afin d’obtenir un suivisme et un conformisme total.

Dogmatisme

En plus du monolithisme et du suivisme comme composantes essentielles de l’Occident néolibéral, la science à travers les lobbies capitalistes devient une religion sur de nombreux sujets, en particulier en matière d’écologie avec le culte du «Consensus scientifique» qui gangrène les structures de l’ONU et le débat à l’international. La majorité des scientifiques en faveur de la thèse d’un réchauffement climatique provoqué par l’homme vient de l’Occident. Les pays non occidentaux s’en soucient moins, voire s’en moquent. Tous les scientifiques qui sont contre sont stigmatisés, discrédités et sont privés d’emploi et (ou) de crédits de recherche, alors que la base de l’établissement d’une vérité scientifique ne peut se passer ni du débat, ni autrement tranchée que par une expérience dûment contrôlée par des tiers.

Dans les écoles occidentales, on n’enseigne plus la méthode analytique. Les élèves n’ont plus le droit – et encore moins le devoir – de douter. L’école est devenue l’endroit pour apprendre la doxa comportementale et les dogmes libéraux afin de fabriquer de futurs consommateurs téléguidés et des citoyens dociles. Les plus «intelligents» - s’ils sont assez serviles - devenant l’élite médiatique et politique.

En URSS, dans les années Brejnéviennes, le marxisme-léninisme était lui aussi passé de la méthode scientifique au dogme, tout comme dans l’école occidentale, les médias et la politique. Pour monter au sein du parti, il fallait juste répéter les bonnes choses et suivre la ligne. Tout le monde connaissait les vrais problèmes, mais personne ne se hasardait à les mentionner, à part quelques camarades courageux comme Andropov. L’«Élite» suivait sans poser de questions.

Cerise sur le gâteau, c’est un début d’isolationnisme qui commencent à s’édifier en Occident face aux autres nations d’un monde multipolaire en émergence. On le voit à travers les médias : on censure certains sujets, on expulse les médias russes comme R.T. et Sputnik. On nous crée un pare-feu à la chinoise pour éviter que l’on aille sur les sites russes sans utiliser de V.P.N., alors qu’il y a à peine 10 ans, on critiquait les Chinois d’avoir fait le grand firewall de Chine.

Avec la guerre en Ukraine, l’explosion du pipeline russe Norstream et les sanctions, l’Occident se retrouve de plus en plus isolé économiquement. Les sanctions ne peuvent rien contre les BRICS et les autres accords commerciaux en Eurasie, en Afrique et en Amérique latine qui se sont bien développés. La Russie continue à vendre son pétrole et son gaz à bon prix et c’est sur ce point que je vais mettre en exergue un exemple des plus plus concrets : le lobbying des véhicules électriques et de l’énergie «propre».

En Occident, la thèse du réchauffement climatique causé par l’homme a le vent en poupe depuis une trentaine d’années. Les lobbies du capitalisme vert nous vendent des «solutions» et une décroissance sur la consommations pour «éviter le réchauffement climatique causé par l’homme». La conjoncture économique actuelle avec la guerre en Ukraine est une opportunité pour eux pour faire avaler ce narratif et la pilule aux peuples parce qu’ils savent qu’ils ne pourront plus avoir accès à du pétrole bon marché puisqu’en particulier l’Arabie Saoudite, qui s’approche des BRICS, et qui est le pays le plus influent au sein du plus grand lobby pétrolier - l’OPEP (3). Lequel lobby peut négocier le prix du pétrole à la hausse en profitant des retombées des sanctions américaines.

Le gaz produit en Occident, en particulier aux États-Unis, est le gaz de schiste, coûteux et très difficile à extraire du sol (en plus de causer de réels dégâts sur l’environnement). Il est moins rentable que le pétrole de l’O.P.E.P.. De plus, avec les guerres commerciales successives contre la Chine et les sanctions, nous sommes déjà en phase de décroissance en matière de pouvoir d’achat et – avec l’inflation, de nos exportations de marchandises par exemple. Donc le narratif du réchauffement climatique leur apparaît comme une excellente excuse pour masquer leur responsabilité et limiter les dégâts politiques de leur politique impérialiste d’empire en perdition seraient susceptibles de provoquer dans la population occidentale. L’isolement, la décroissance et le monolithisme, le suivisme sont leurs dernières cartes avant une fascisation totale de l’Occident déjà en cours en Europe occidentale via l’Union Européenne.

Briser le cercle vicieux ?

Oui, il y a une solution : il faut se détacher de l’U.E., de l’O.T.A.N. et du capitalisme, donc aller plus loin que le Royaume-Uni et être réellement efficace.

Pour en savoir plus, consultez notre programme économique et social. Pour faire un parallèle avec le bloc communiste, les économies les plus fonctionnelles étaient celles qui n’étaient pas totalement inféodées aux pratiques de l’U.R.S.S., comme celles de la RDA et de la Tchécoslovaquie.

Par la simple comparaison de l’histoire et des échecs des deux blocs, Infra-rouge comme le Cercle Duclos, nous nous appuyons sur l’Histoire, sans fard ou concession aux romans nationaux ou à la nostalgie pour imaginer l’avenir. Que vous soyez souverainiste, royaliste ou républicains, conservateurs, rejoignez notre lutte pour le salut de la France !

(1)   https://fr.wikipedia.org/wiki/Doctrine_Brejnev#:~:text=La%20doctrine%20Brejnev%20est%20une,en%20Europe%20de%20l'Est.

(2)   https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_d%27assistance_%C3%A9conomique_mutuelle

(3)   https://fr.wikipedia.org/wiki/Conseil_d%27assistance_%C3%A9conomique_mutuelle

(4)   https://www.ledevoir.com/economie/797425/russes-et-saoudiens-poursuivent-la-reduction-de-leur-production-de-petrole-jusqu-en-2024